11 juin 2010


photo site gouvernement Timor-oriental

Timor-Oriental : La course aux armements ?

Selon un rapport du SIRPI, certains pays ont augmenté leurs budgets dans de fortes proportions. Il s'agit du Timor-Oriental (54 %), de l’Uruguay (24 %),de Taïwan (19 %), du Liban (20 %), l’Afghanistan (19 %), l’Équateur (18 %) et le Brésil (16 %). Timor est un pays très pauvre qui se remet difficilement de son annexion en 1975 par l'Indonésie et d'une longue période d'instabilité politique après son indépendance en 2002.

De grands espoirs sont placés dans l'exploitation des réserves pétrolières off-shore, dont les licences fournissent déjà près de 50 millions de dollars par an et représentent 55% du PNB du Timor. En 2006, le pays a signé un accord avec l'Australie sur le partage des ressources naturelles, qui allouait 50 % des revenus à Timor oriental. Un des majeurs défis sera d'assurer l'utilisation des revenus pétroliers de façon soutenable pour le développement de ce pays.

Des liens très forts persistent avec le Portugal, ancienne puissance coloniale. Le Timor oriental est le premier bénéficiaire de l’aide au développement portugaise.
L'Australie a joué un rôle majeur dans la stabilisation du pays et son développement principalement en raison de sa proximité et son statut de puissance régionale. L'Australie est aussi devenu au fil des ans un ami encombrant pour le gouvernement du Timor- Oriental et les contacts semblent aujourd'hui très tendus.
L'achat de deux patrouilleurs chinois est la cause de l'augmentation substantielle des crédits alloués à la défense et d'un froid avec le gouvernement australien.

Unités Australienne au Timor
photo MOD Australia

Cet achat a crée une controverse très importante dans le pays. La critique principale concerne le manque de transparence entourant le contrat d'achat de ces bâtiments de conception chinoise. Aucun appel d'offre n'a été lancé et la décision d'acheter les bateaux prise unilatéralement par le Premier ministre Gusmão. Malgré des appels de politiciens d'opposition et de certaines ONG, le gouvernement a refusé de rendre public les clauses du contrat.

L'achat des deux bâtiments doit fournir des moyens à la composante navale des Forces de Défense de Timor-leste (F-FDTL) et de contrôler la Mer du Timor. Ils permettront de lutter contre l'exploitation illégale de la ZEE de Timor.
Le chef d'état-major des FDTL, le général Matan Ruak, a déclaré que ces nouveaux bateaux permettront au Timor-Oriental de développer la coopération avec les marines des pays voisins et aussi de progresser dans le domaines hydrographiques.

Ce contrat pourrait ne pas être le seul avec la Chine, ce qui contrarie fortement l'Australie qui continue à fournir un appui important au pays. Le pays a un plan ambitieux de développement de ses forces de sécurité que l'Australie et les nations-unis trouvent démesuré.

video site tempo semanal

Les navires admis au service sont de la classe Shanghai III dont les premiers modèles remontent au début des années 1960. Le Type 62C ou Shanghai-II est le navire de guerre chinois qui a rencontré le plus de succès à l'exportation ; construit à plus de 300 exemplaires entre 1982 et 1988. la classe shanghai III est une version qui n'a pas de moyens anti-sous-marins.

Le bâtiment mesure trente-huit mètres de longueur, à une largeur de 5,4 m et un tirant d'eau de 1,7 m. Il déplace 135 tonnes, à une vitesse maximale de 30 nœuds, un rayon d'action de 700 milles marins,une autonomie de 6 jours en mer et un équipage de plus de 36 personnels. Ceux-ci sont en cours de formation par des marins chinois. Les patrouilleurs sont équipés de deux canons jumeaux de 37 mm à l'avant et à l'arrière et de deux canons jumeaux de 23 mm à l'arrière.

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