10 juil. 2010


Aggravation de la situation en Somalie


La situation s'est aggravée ces derniers jours en Somalie et particulièrement a Mogadiscio. Le gouvernement fédéral de transition semble vaciller malgré les différentes initiatives pour le soutenir. L'AMISOM, la force de l'Union africaine est en première ligne face aux miliciens pro islamistes, Cette force qui devait compter 8000 hommes atteint encore aujourd'hui à peine 6000 soldats à l'équipement insuffisant pour mener sa mission.
L'armée somalienne est elle aussi en grande difficultés et ses personnels désertent facilement au gré des évènements.

À l’issue d’un sommet extraordinaire de l’IGAD tenu à Addis-Abeba, les pays membres ont décidé « de déployer immédiatement 2000 soldats de maintien de la paix au sein de l’AMISOM » et ont demandé « aux chefs d’état-majors des États membres d’organiser une réunion d’urgence pour soumettre à la Commission de l’Union africaine un plan d’action ».

L'organisation régionale est composée de sept pays: Ouganda, Ethiopie, Djibouti, Kenya, Soudan, Somalie mais le septième, l'Erythrée, est actuellement suspendu. Il y a quelques heures encore, le ministre érythréen de l'information appelait les pays d'Afrique de l'est à se mobiliser pour renforcer le maigre contingent de l'AMISOM. La France aurait demande à l'Ouganda et au Burundi de fournir des troupes supplémentaires. De nombreux pays comme le Nigéria, l'Algérie, Ghana, Malawi ont déclaré qu'ils allaient envoyer des troupes...


La situation est très difficile pour les personnels de l'AMISOM, sans cesse pris pour cible par les insurgés, mal équipés et mal rémunérés. Une mutinerie avait d'ailleurs éclaté en 2009 au sein du contingent burundais et 33 soldats de ce pays ont été poursuivis pour s'être révoltés alors qu'ils servaient au sein de la force .

Le soutien fourni par l' Union Africaine est en deçà des standards des Nations Unies et limite l'action de la force. L'Union Européenne, les États-Unis et des pays sur des bases bilatérales appuient le mission. L'OTAN a assuré le déploiement de certains de ces bataillons. Malgré cela l'AMISOM ne parvient pas à s'imposer.


Documents sur les conditions de vie des personnels de l'AMISOM
Reportage France 24 (en anglais)


Enfin, l'AMISOM est accusée régulièrement d'effectuer des tirs sans discrimination après avoir été prise à partie par les insurgés. Un rapport de l'organisation Human Right Watch du printemps 2009 visant toutes les parties au conflit l'accuse de d'agir sans discernement.

Menaces des Shebab
Plusieurs centaines de militants shebab ont juré mercredi, à Beledweyne, dans le centre de la Somalie, d'intensifier leur jihad contre les troupes de l'Union africaine, selon un journaliste de l'AFP. "Une nouvelle phase de recrutement a déjà débuté à travers le pays pour un jihad uni contre l'ennemi, dont le but est détruire notre religion et notre intégrité", a affirmé le leader shebab.



L’armée ougandaise a rejeté mardi les menaces du chef des milices islamistes radicales somaliennes shebab, celui-ci ayant déclaré qu’il lancerait des attaques contre l’Ouganda et le Burundi parce que ces pays ont déployé des forces de paix dans le pays ravagé par la guerre. L'armée ougandaise, qui dirige la mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) a demandé encore récemment, que cette mission soit étendue pour devenir une mission de l'ONU.

Retour sur l'histoire récente de la Somalie par Stéphane Mantoux

photos AMISOM

1 commentaire:

  1. Merci pour la citation !

    La Somalie n'a malheureusement pas encore fini de faire parler d'elle, et demeure cependant une grande oubliée des média...

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