15 mars 2011


La fin de la zone d'exclusion au dessus de la Libye va t' elle sonner le glas de la rébellion ?
Comme le décrit la presse aujourd'hui : les forces fidèles au leader libyen reprennent du terrain, alors qu'à Paris, la communauté internationale peine à se mettre d’accord... (Belga) L'armée libyenne a annoncé mardi soir une opération imminente contre Benghazi (est), deuxième ville du pays où siègent les instances dirigeantes de l'opposition, dans un communiqué diffusé sur la télévision officielle libyenne. Cette option pourrait du reste être déjà "dépassée", selon l'expression du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, vu la progression sur le terrain des forces de Mouammar Kadhafi face aux insurgés.

Voici donc l'heure du bilan.

Les grandes puissances et la communauté internationale ont donc choisi de ne pas aider militairement la rébellion qui a fait tremblé le régime du président Kadhafi. Le sujet était délicat et toute intervention potentiellement incontrôlable. Deux pays en Europe avaient milité pour l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne sans rallier à leur cause les autres membres de l'UE.

Arnaud Danjean (UMP/PPE, France) cite par Bruxelles 2: Tous nos citoyens nous disent : que fait l’Europe ? Si je leur réponds « planification prudente », je suis foutu ». Et le président de la sous-commission de demander « Pourquoi l’Union européenne n’est pas capable de planifier une opération maritime à quelques kilomètres de ces côtes ? Alors que nous avons réussi à faire une opération maritime, anti-piraterie, à des milliers de kilomètres ?

Le réalisme politique ou la faiblesse aura réduit a néant tout volonté d'intervention de l'UE.

La fin est proche ?

La rébellion aura sans doute beaucoup de mal à conserver la ville de Benghazi au delà de quelques jours tant l' initiative est du côté de l' armée gouvernementale. Que faire pour éviter un bain de sang dans cette ville de plus de 600.000 habitants auxquels s'ajouteront de nombreux réfugiés. La communauté internationale doit elle complètement laisser tomber des populations civiles déjà maltraitées au mois de février ? Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a appelé mardi les combattants en Libye à laisser fuir les civils.

"À Benghazi, notre priorité à l'heure actuelle est de mettre en place les capacités nécessaires pour faire face aux situations d'urgence", a déclaré Simon Brooks, chef de la mission du CICR dans cette ville libyenne. Comme l'Alliance atlantique l'a aussi indiqué jeudi dernier lors d'une réunion de ses ministres de la Défense, elle doit être en mesure, si nécessaire, de sécuriser des opérations humanitaires, "y compris des évacuations d'urgence" de personnes fuyant la Libye, a estimé ce diplomate.

Évacuer les « éléments militaires» de la rébellion ou des populations menacées devrait être le minimum que l'Europe puisse faire pour éviter un bain de sang. PS: en pièce jointe, une petite étude très théoriques des moyens aériens des deux pays promoteurs de la zone d'exclusion aérienne (UK et France). Ces deux pays disposent en effet de capacités militaires inégalées en Europe et leur forces additionnées représentent encore plusieurs centaines d'appareils de combat.
Photos armée de l'air et RAF. (cliquez sur la photo)

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