14 janv. 2012

Revue Défense Nationale



Je reproduis ici l'article d'olivier Kempf qui aborde la problématique du débat stratégique en France. La revue de la défense nationale est un outil indispensable à la vulgarisation des questions de défense et à l'émergence d'un débat autour de ces questions. en cette année de campagne électorale, au moment ou les moyens financiers vont se raréfier pour nos armées, je vais essayer sur ce blog de contribuer au débat sur notre outil de défense.
La Revue Défense Nationale aujourd'hui
Par Olivier Kempf le lundi 9 janvier
Un commentaire récent sous-entend que la Revue Défense Nationale (RDN pour les intimes) contribue peu au débat stratégique. Quand je compare à ce qui se fait ailleurs, je trouve qu'elle n'a pas à rougir, et surtout, ce sont rarement ceux qui se mettent à l'ouvrage qui la critiquent. Mais il est vrai que le "consommateur" est roi. Toutefois, il me semblait intéressant de mettre en ligne (ci-dessous) le dernier édito du rédacteur en chef : ça vous permettra au moins de connaître les développements, mais aussi les difficultés de la revue.

Quant à moi, j'y reste attaché car j'étais un jeune inconnu, il y a dix ans, lorsqu'elle m'a donné la chance de publier mes premiers articles. Essayez de publier quelque chose chez Hérodote, Politique Étrangère, la Revue Internationale et Stratégique ou autres revues "prestigieuses" : makach oualou., faut être du sérail (je loue ici l'ouverture d'esprit de Joseph Horentin qui, à la tête de DSI, fait également accueil aux jeunes plumes). En ce sens, la revue sert réellement l'esprit de défense. Elle mérite donc un petit coup de main.

Je demande à chaque blogueur de défense de relayer ce billet sur son propre média (blog, facebook, twitter...) : merci d'avance à vous.

Au moment où s’échangent encore des vœux pour une année qui commence avec son lot de rendez-vous politiques et de défis stratégiques, il est sans doute utile de rappeler à quoi sert la Revue Défense Nationale aujourd’hui.

Comme par le passé et depuis plus de 70 ans, elle est par nature l’organe d’expression du Comité d’études de défense nationale (CEDN). Elle assure « la diffusion d’idées nouvelles sur les grandes questions nationales et internationales qu’elle aborde sous l’angle de la sécurité et de la défense », selon l’heureuse formule de Paul-Marie de La Gorce, le seul de ses directeurs qui n’aura pas été un militaire mais un journaliste.

De façon plus récente, elle se déploie dans différentes formules, papier et numérique, sous forme d’une revue périodique ou de cahiers thématiques, et en différentes langues, l’anglais depuis 2006, le russe depuis 2011. Elle alimente une Tribune hebdomadaire sur son site (www.defnat.com) et produit un ouvrage par an sur un thème central (la Chine en 2011 ; l’Alliance atlantique en 2012). Voilà pour son profil.

Ses ambitions sont grandes mais ses moyens comptés.

En 2012, la RDN lance une édition en langue arabe vers la sphère arabophone du Moyen-Orient et du Maghreb avec un premier numéro en février, consolide son édition russe avec trois numéros et étoffe son édition anglaise avec un Best of 2011 et un Quarterly.

Elle réactive l’animation de son Comité d’études auquel elle convie ses abonnés. En devenant membres titulaires, ils seront invités à nos prochaines manifestations.

Pour tenir son rôle officieux d’animateur du débat stratégique français et ne pas être contraint de réduire sa voilure par le gros temps financier qui affecte toutes les publications, la RDN lance une grande campagne d’abonnements 2012. Pour chaque nouvel abonnement, le parrain qui l’aura suscité recevra un crédit de 10 articles électroniques (d’une valeur de 20 €). C’est 1 000 abonnés supplémentaires que nous cherchons pour renforcer notre diffusion. Nous demandons à tous nos abonnés leur concours pour les trouver.

Pour conclure, voici un extrait de la réflexion du général Le Borgne, consacré au soldat Montaigne, qui sera disponible prochainement pour nos abonnés dans la « Tribune » de notre site Internet : « Il n’est occupation plaisante comme la militaire ». Voilà, en peu de mots, deux choses dites. Le métier des armes est un métier charmant et, à la question que pose le polémologue, « pourquoi les hommes font-ils la guerre ? », la réponse est donnée : parce qu’ils aiment ça. Cette perspicacité de l’auteur des Essais, qui n’est pas pour surprendre, doit nous inciter à chercher en son œuvre ce qu’il pense de notre bizarre activité. Ce grand bavard en a tant dit sur tous sujets que l’on ne devrait pas être déçu sur celui-ci…

CA2 Jean Dufourcq, rédacteur en chef

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